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Evgenia Saré


 

Une féérie d’intimes transgressions

 par Christian Noorbergen

 

 

"La face domine frontalement. Elle fait tache vive, isolée, ou dupliquée dans le miroir charnel du couple, ou encore émiettée dans la toile par une foule d’êtres émouvants et trop humains, rassemblés par le jeu, le hasard, la fête, ou la tendresse.

Somptueuse théâtralité d’un ordinaire abandonné par la modernité, et superbement transgressé, mine de rien, par le dedans.


On dirait la matière lissée et soignée par des milliers de coups de pinceaux. On dirait la surface polie et policée de l’intérieur par des milliers de coups d’œil, attendris et respectueux, regards en biais.

Tous ces éléments corrodent la surface de l’œuvre et brûlent les éléments épars d’un charme âpre, délicieusement pervers, comme un frais parfum d’amour traversant nos intimes labyrinthes.


Chaque œuvre a des relents sacralisés d’intemporelle icône, et prend pour cible le commun des mortels. On se perd en s’y reconnaissant. Petite jouissance de l’attendu inattendu, quand l’ordinaire assoupi se fait spectacle festif et fabuleux."