"A l'origine, influence des œuvres de James Castle, peinture "minimaliste" qui allie une expressivité très forte à une technique rudimentaire, voire "sauvage". Minimalisme, naïveté enfantine, angoisse et récupération de matériaux.
L’étrangeté vient de l’état miséreux voire insalubre de ces maisons, bicoques plutôt que pavillons, cabanes plutôt que villas.
Plus que des peintures ce sont des constructions, car il utilise du carton ondulé collé pour imiter la tôle tant utilisée là où la misère sévit. Une autre maison est en brique. «J’ai découpé chaque brique individuellement, avant de les peindre ensemble. »
artis ? La réponse serait du domaine de l’écriture. »
Denis Mahaffey - Le Vase des arts
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Les maisons sont misérables, mais jamais laides. Parfois les anciens habitants ont montré de l’ingénuité, en ajoutant par exemple un étage sur un toit en pente. Dans une ancienne boutique, des livres sont entassés comme une tour chancelante dans une vitrine, et l’autre est remplie des restes de l’ancien étalage.
Les maisons de Migas Chelsky sont vides. Mais elles ne sont pas réellement abandonnées, destinées à tomber vite en ruines. Aucune porte n’est laissée ouverte. Les résidents les ont fermées ; ils ont peut-être tourné la clef ou enclenché le cadenas avant de partir. Pourquoi et comment sont-ils partis ? La réponse serait du domaine de l’écriture. »
Denis Mahaffey - Le Vase des arts
« Certes, ces émouvantes bicoques évoquent les gens dans la misère qui les ont construites au hasard de matériaux récupérés. Mais à l’abri de leurs parpaings solidement joints, des familles se serrent autour du poêle, portes et fenêtres closes. Baraques et bicoques ont une âme, celle de ceux qu’ils abritent et un peu de celle de leur créateur. »
Jacqueline Gamblin – Le XVIII ème du mois