Comme son célèbre prédécesseur Piet Mondrian, Jos Verheugen est un peintre d'origine hollandaise.
Cependant, contrairement à Mondrian son travail est résolument figuratif.
Dans la série "librement d'après Mondrian" il transforme les tableaux abstraits de son compatriote en rajoutant un élément figuratif, animal ou humain.
Les animaux créent une troisième dimension, un espace, dans le tableau de Mondrian qui est plat, sans volume, avant cet ajout.
Verheugen a remarqué que pour chaque tableau de Mondrian il y a des espèces d'animaux qui se sentent bien dedans. Par la symbiose de leur couleurs ou par leur comportement dans la vie naturelle, par exemple.
De plus, ces animaux suggèrent au spectateur une interprétation du tableau : Un serpent qui traverse la grille formée par les lignes de Mondrian, dirige ainsi le regard du spectateur à travers le tableau.
Les grenouilles montrent qu'un rectangle blanc ou coloré est une surface sur laquelle elles peuvent se poser ou au contraire un vide qu'elles peuvent pénétrer.
Une bande de mésanges, repartie sur le jeu de lignes de Mondrian, démontre une diagonale cachée dans les carreaux. Et les perroquets... Et les zèbres... Et les moutons...
Après les animaux, aussi les rondeurs féminines sont venues animer la rigueur rectiligne de Mondrian. Là, c'est la capricieuse douceur de la femme qui s'oppose à l'austérité réfléchi de Mondrian (ou de Verheugen? ou de l'homme tout court ?).