Beatrice Bissara est une artiste française qui vit et travaille à Paris.
Sa première période artistique est marquée par la représentation figurative. « Comprendre le corps humain c’est comprendre l’univers à l’échelle microscopique.
C’est cette notion qui m’a longtemps amené à étudier l’anatomie; sa complexité, régit par les lois mathématiques me fascine et je n’ai eu de cesse d’en comprendre tous les aspects. »
Les assemblages de Rodin, le lisse tendu et les marbres épurés de Canova, la grâce des corps de Botticelli ou encore la tridimensionnalité de l’espace dans les œuvres de Giotto sont autant d’éléments qui influencent sa première approche artistique.
La représentation qu’elle fait du corps humain répond à une quête de l’idéal, de l’harmonie. Le corps, sa conception, sa perfection l’ont obsédé et la renvoient à celle du monde, à sa mise en place, sa complexité, étrange car mystérieuse et au delà saisissante.
La recherche constante d’équilibre et de proportion reflète et nourrie son désir d’évasion. Chercher l’absolu c’est s’éloigner doucement d’une réalité immédiate, souvent imparfaite inachevée pour mieux déchiffrer les arcanes du monde sous jacent qui le compose.
A côté de la sculpture la peinture a toujours été un mode d’expression essentiel à ses yeux, attirée par la peinture à l’huile et la magie de la couleur.
« Champ quantique » appartient à une deuxième période artistique et montre sa fascination pour les visages, qui sont l’essence pour elle du vivant, dans cette série elle pixellise les visages et parfois les décentre pour changer le point de vue du spectateur, « à l’apparence homogène et lisse que la société parfois nous enjoint je rend chacun multiple, égal aux mille émotions, sentiments, expériences et contradictions vécues qui forgent une personnalité riche et improbable ».
Dans cette même période les bronzes ont eux aussi évolué vers le chrome, la laque, et les coloris vifs, en référence au pop’art.
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